Massimo Furlan
Massimo Furlan travaille souvent à partir de ses souvenirs d’enfance: il part de son histoire personnelle – enfant d’origine italienne né en Suisse au milieu des années 60 –, pour toucher à la mémoire collective, à celle de toute une génération, en mettant en place des propositions scéniques et visuelles qui mêlent burlesque et philosophie, poétique et esthétique populaire. Il revient sur des modèles, des rêves, des anecdotes vécues dans son enfance et son adolescence, qui l’ont particulièrement marqués et dont l’intensité particulière provoque aujourd’hui encore la surprise, ainsi qu’une certaine jubilation. Il s’engage dans le champ de la performance, comme lorsqu’il rejoue seul et sans ballon des parties mythiques de l’histoire du football dans des stades, ou lorsqu’il incarne tous les concurrents de l’édition 1973 du concours Eurovision de la chanson. Dans ses projets scéniques il invite sur scène danseurs et autres interprètes pour réaliser ce qu’il nomme les images longues, plans séquences proches du cinéma et de l’installation. Il invente également des protocoles et des dispositifs de paroles singuliers, dans le cadre de projets in situ comme Madre, Blue tired Heroes ou Les Héros de la pensée.