FIRE OF EMOTIONS : PALM PARK RUINS

Comment habiter la terre, au-delà d’un constat de crise ? Avec un engagement qui va plus loin qu’une écologie à la mode, Pamina de Coulon interroge à la fois l’accès à la terre, la propriété privée ou la création actuelle de nombreux potagers. Sa performance éloigne l’utopie pour privilégier un lien original avec notre milieu.

D’abord un espace en ruines. N’y figurent qu’une tente et des drapés verts… Est-ce la fin du monde ? Peu encline à la résignation, l’artiste romande Pamina de Coulon nous invite, face aux enjeux contemporains, à nous mettre en route vers un monde lucide, dans l’urgence du présent d’où naîtront nos futurs. Dans ce dénuement, l’artiste interroge l’esprit de communauté et la possibilité de formes d’actions concrètes et engagées et, si elle convie l’image du jardin d’Éden, ce n’est que pour rappeler que c’est aussi une histoire de l’émancipation. À l’heure des jardins bio, PALM PARK RUINS invite à découvrir nos propres ressources dans un monde dévasté par l’extractivisme et menacé par toutes nos pollutions. En dénonçant la violence industrielle, l’artiste propose un activisme sincère afin d’habiter autrement la terre. Il est possible de lutter, de s’opposer. Les expériences sont nombreuses, soit partagées, soit mises à l’écart par le système. Que restera-t-il finalement au sein d’un parc de palmiers en ruines ? En soulevant ces questions, Pamina de Coulon donne corps à une proposition puissante et ouverte.