Collectif L’Avantage du doute

Collectif L’Avantage du doute

L’Avantage du doute est un collectif d’acteurs qui jouent et écrivent ensemble. La création de ce groupe répond d’abord à une nécessité, politique au sens large, qu’ils partagent : celle d’appartenir à un collectif.

Les spectacles de L’Avantage du doute sont le fruit d’une écriture collective, et si chaque acteur ne dit pas exactement « ce qu’il pense » au moment où il prend la parole, il fait corps avec la pièce, qui prend en charge d’une façon ou d’une autre ses interrogations personnelles. C’est un travail d’acteurs-auteurs sans metteur en scène, libres, responsables, et privilégiant le présent de la représentation ainsi qu’une conception du jeu dans un rapport direct avec le public. Chacune de ses créations répond au même impératif : partir du monde d’aujourd’hui pour en faire du théâtre, un théâtre « à hauteur d’homme ».

Depuis leur création, ils ont créé quatre spectacles et récemment, Judith Davis, membre du collectif, a réalisé Tout ce qu’il me reste de la révolution, un long-métrage de fiction qui a obtenu le Prix du jury au Festival francophone d’Angoulême. Entre héritage intime et politique des années 68-70 et dilemmes d’aujourd’hui, Judith Davis raconte avec comédie et passion la quête utopique de son double de cinéma, Angèle. Un film à la première personne, inspiré par le collectif et écrit pour ses acteurs, où histoire personnelle et engagements collectifs se font écho, et invitent avec humour et l’air de rien le spectateur à (re)croire en son époque.

Au printemps 2018, ils organisent Occupation 2 à l’invitation du Théâtre de la Bastille à Paris. Ils parcourent alors dix ans de création collective à travers des soirées intitulées Grande Traversée, et proposent également trois Veillées, à l’occasion desquelles sont invitées des personnes rencontrées pendant les phases d’écritures des spectacles et qui les ont nourris, marquées par leur capacité à vivre au quotidien selon leurs convictions politiques. Le collectif explore ainsi la manière dont l’art, l’intime et le politique ont de se tisser dans nos vies, le plus souvent malgré nous.

Ils développent également ce thème dans des versions radiophoniques, lors d’ateliers avec des étudiants en école supérieure de théâtre, avec des acteurs amateurs, mais aussi lors d’ateliers avec des plasticiens et des concepteurs de jeux vidéo destinés aux enfants d’écoles primaires.

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